PROBLÉMATIQUES
SOLUTIONS INNOVANTES
DÉVELOPPER DES FILMS THERMORÉTRACTABLES PERFORMANTS
La problématique : pour les réalisations de confinements en industrie, il a fallu obtenir un film thermorétractable fiabilisé, opérationnel et performant en application terrain dès la phase de mise au point en laboratoire. Les développements étaient faits jusque-là en aveugle dans l’attente de retours terrain.
Solution apportée : pour faciliter ces développements techniques par les fabricants, des procédures de test en laboratoire ont été affinées. Des corrélations entre le ressenti de l’utilisateur et des grandeurs mesurables, fiables et reproductibles en laboratoire ont été établies. Les tests qualifiant obtenus simulent les contraintes terrain des utilisateurs. Ils ont permis aux laboratoires de développement de cibler leurs travaux et être capables de connaître très en amont les caractéristiques du produit à tester comme par exemple sa soudabilité, sa résistance aux UV ou sa qualification au feu. Avec cette interface de tests, un nouveau matériau peut être pré-qualifié avant même ses tests opérationnels de validation sur le terrain. Les résultats obtenus ont été très concluants, et ces procédures restent utilisées.
INTEMPÉRIES DES OUVERTURES AU SOL EN COURS DE CONSTRUCTION
La problématique : sur les grands navires en construction, les ouvertures dans les planchers évoluent au gré du montage et de l’exposition aux intempéries. La difficulté est d’être capable de protéger ces ouvertures sans délais afin de poursuivre les travaux d’aménagement.
Solution apportée : Il a fallu concevoir des abris légers, mécaniquement résistants aux contraintes climatiques et déplaçables soit manuellement, soit par levage, pour protéger très rapidement une zone ouverte.
La solution est issue de l’exploitation d’un brevet déposé en amont de cette demande client. Elle a pu être appliquée à d’autres problématiques telle que dans le nucléaire pour limiter l’exposition au rayonnement des personnels, par le montage des abris complets en zone peu exposée (ALARA) avant de les déplacer et les positionner sur leur zone d’exploitation finale plus dosante.
MISE HORS D’EAU DE GRANDES OUVERTURES
sur ponts supérieurs de navire en cours de travaux de construction
La problématique : historiquement, les protections des grandes ouvertures en pont supérieur de navires (larg 25m x Long 40m) en cours de construction étaient réalisées en abris en dur constitués d’échafaudage et de toitures bi-pentes tôlés. Outre les coûts très significatifs, cette solution technique représentait l’inconvénient du poids et des contraintes mécaniques sur ces parties hautes de navire.
Solution apportée : par l’étude d’un système de bâches assemblées sur un système complexe de câbles, constituant une couverture étanche avec pentes et contre-pentes évacuant les eaux de ruissellement vers les dallots d’évacuation des coursives latérales. Cette solution technique très légère en encombrement (hauteur 2m seulement) a permis de réduire très significativement le budget de réalisation tout en limitant la charge sur les superstructures des navires.
AÉROACOUSTIQUE DES EXTRÉMITÉS DE PALES D’HÉLICOPTÈRE
Coordination de 3 sujets de recherche hélicoptère University of Maryland, USA, publication AHS AIAA
La problématique : une problématique récurrente sur les hélicoptères est leur nuisance sonore liée aux interactions aéroacoustiques entre les pales et les tourbillons émis en extrémité de pales par ce même rotor. Cela est particulièrement accentué dans certaines plages de vol.
La recherche vibratoire au niveau des pales d’hélicoptère s’est tournée dans le années 90 vers les matériaux piézo-électriques pour leur capacité à mesurer et générer des déformations dans les structures les acueillant. A cette époque, aux Etats-Unis, trois travaux de recherche portant sur les pales du rotor principal, étaient menés parallèlement dans le même centre de recherche du Maryland : les capacités de déformation en torsion de pales d’hélicoptère par des matériaux piézo-électriques, les phénomènes aérodynamiques d’interaction des pales avec les tourbillons d’extrémité de pale de ce même rotor, et enfin l’aéroacoustique de ces mêmes interactions pales-tourbillons.
Solution apportée : Un nouvel axe de recherche s’est imposé associant ces trois projets pour montrer à la communauté scientifique la faisabilité de la diminution aéroacoustique du choc pale-tourbillons par un contrôle de la torsion des pales par des matériaux piézo-électriques.
Ces résultats de recherche ont fait l’objet de publications (AHS, AIAA) et ont été repris en référence dans de nombreux travaux ultérieurs. Le contrôle vibratoire dans le domaine aéronautique avec ce type de matériaux a fait d’énormes progrès depuis.
RECHERCHE ERGONOMIE AUTOMOBILE
Cahier des charges = sièges amovibles au service de l’utilisateur : nombreux brevets + extension Europe
La problématique : en 1997, les constructeurs automobiles se livraient bataille autour de leur capacité à aménager l’intérieur de leur monospace / rupture conceptuelle dans les véhicules familiaux amenée par RENAULT avec l’Espace puis la Twingo. Le challenge était alors de pouvoir concevoir des espaces intérieurs modulaires. Pour cela, les sièges ont fait l’objet de gros investissements en recherche : modularité, poids, ceintures trois points embarquées, ancrages facilités et répondant au cahier des charges structurel en cas d’accident. En collaboration avec la Direction de l’Ingénierie Véhicules, la Direction de la Recherche chez RENAULT a rendu ces travaux prioritaires.
Solution apportée : le travail de réflexion mené a permis de mettre en avant plusieurs solutions exploitables industriellement. Du simple brevet français, au brevet européen avec prototypes de validation, quelques huit brevets (dont deux étendus à l’Europe) ont pu être déposés en 1997 et 1998 avec Marc AMERIGO comme inventeur aux côtés du responsable du département.
PERMETTRE AUX PERFORMERS EN SPORT EXTRÊME DE REPOUSSER LEURS LIMITES
Xavier COUSSEAU, run de record 2006 212Km/h / Edmond PLAWCZYK, fin de run à 165Km/h
Problématique : lorsque le corps doit pénétrer l’air à très grande vitesse (au-delà de 100Km/h), il est confronté à de très fortes instabilités aérodynamiques. Ces phénomènes de mécanique des fluide viennent se superposer à la pratique de la discipline sportive, déjà poussée dans ses limites.
Tout le travail réalisé au travers de plusieurs disciplines (VTT, snowboard, ski, monoski) a consisté à trouver des solutions opérationnelles et peu invasives permettant re-apprivoiser ces zones à haut risque.
Solution apportée : l’étroite collaboration avec ces sportifs de haut niveau, et des partenaires techniques de premier plan, nous a permis de travailler à la fois en soufflerie et sur leur terrain de jeu. Il en est ressorti une association de différents appendices qui leur permet de retrouver une forme de confort à haute vitesse, et à nouveau un potentiel d’expression, voire même l’utilisation des appuis extrêmes sur l’air pour évoluer.
Pour exemple, Edmond PLAWCZYK, ancien recordman du monde de vitesse en snowboard, a pu subir des essais en soufflerie jusqu’à 202Km/h, alors que cela était absolument impossible et surtout dangereux sans exploiter les résultats de ces travaux. Sur le terrain, l’image ci-dessus nous montre Edmond enchaîner des courbes parfaites à quelques 130Km/h avec un surf de 206 cm !
Malgré les mauvaises conditions de piste, Xavier COUSSEAU (photo) a facilement fleurté avec son propre Record du Monde de 2006, en faisant 4 runs consécutifs au-dessus de 200Km/h et 3 départs du sommet des Arcs.